Origine
Nom du village
Notre village aurait reçu son nom de deux faits :
- l'un, "Hirtz", est l'une des formes de "Hirsch", le cerf, gibier jadis abondant même dans nos forêts de plaine, plus vastes que maintenant,
- l'autre, du nom "Bach", rappelant simplement le ruisseau qui traverse le village jusqu'à son confluent avec l'Ill. En réalité, ce petit cours d'eau est essentiellement formé de deux bras dont l'un, le plus court, provient du ban de Largitzen et l'autre descend d'étangs de Bisel.
Préhistoire
Le territoire de la commune a été habité par différents types de population (et c'est le cas de toute l'Alsace). Des familles se sont installées dans des habitats dispersés, bien exposés et à proximité de points d'eau ; la preuve en est apportée par la découverte, toujours fortuite, d'outils de la préhistoire en pierre taillée, du paléolithique entre autres, donc âgés de quelques millénaires d'avant l'ère chrétienne (les Sundgauviens ne sont donc pas nés de la dernière pluie !).
Alors que certaines de ces pièces ont été trouvées aux abords de l'agglomération (un petit grattoir en silex posé à la surface d'une plate-bande d'un potager, (en 1989), une hache de pierre a été mise à jour vers 1880 dans la digue du Landfuerstenweyer. Il faut noter au sujet de ce plan d'eau que certains chercheurs ont cru déceler que sa rive ouest était l'emplacement de constructions sur pilotis (cité lacustre). Si cela correspond à la réalité, il faudrait aussi admettre que cette retenue d'eau (plus de cinq hectares) est déjà très ancienne. Il faut dire qu'il n'y avait en son temps qu'à créer une digue, les conditions de présence d'eau et d'imperméabilité du sol étant remplies par ailleurs, pour être certain de la pérennité de l'ouvrage, faute de rats musqués !
Chemins anciens
Le territoire communal est traversé par plusieurs chemins très anciens, antérieurs à l'époque gallo-romaine au cours de laquelle ils furent améliorés. De ces voies subsistent quelques éléments incorporés dans la voirie actuelle ou parfois encore visibles, sur les plans cadastraux, par la forme de la parcellisation du sol.
Parmi ces voies, il convient de citer :
- le chemin "romain" de Mandeure à Kembs, en bordure de la forêt communale (parcelles forestières 6, 8 et 10)
- un chemin qui reliait Seppois à Altkirch par un tracé qui ne correspond à aucune voie encore existante,
- celui qui menait de Dannemarie à Hirsingue : on en connaît une partie conduisant notamment du "St-Glueckerweg" en passant par la "pfaffengasse" et une partie de la rue de Carspach jusqu'à l'emplacement de l'école maternelle, (lors de la construction de celle-ci, son pavage a été mis à jour) et continuant vers Hirsingue par l'"Allewagla",
- le chemin qui reliait Porrentruy à Colmar (auquel jusqu'ici aucun spécialiste en la matière n'a semblé s'intéresser). C'est le chemin qui, venant de Largitzen, suit le côté Est des trois Gemeindeweyer, traversait la parcelle 27, suivait le bord des parcelles 37, 36 et 33 pour arriver au Kreutzweg et passer devant l'église de Carspach pour continuer au-delà du canal vers le nord par Galfingue …
Sobriquets des habitants de Hirtzbach
Les habitants de Hirtzbach, comme tous les villageois du Sundgau, avaient leurs sobriquets. Ils étaient surnommés Mönle (tritons), Fröesch (grenouilles), Kirsekracher (briseurs de cerises), Kirseklepfer (ceux qui font éclater les cerises), Kirseknoepfler (quenelles de cerises).
On disaient d'eux :
"Hirtzbach Mohre
Gott verlore
Gott vergesse
Hat im Deufel d'r Wadel abgfresse"
Les truies de Hirtzbach
Ont perdu Dieu
Ont oublié Dieu
Ont bouffé la queue du diable