Dossiers communaux
Les risques majeurs
QU’EST-CE QU’UN RISQUE MAJEUR ?
Le risque majeur est la possibilité d’un événement d’origine naturelle ou humaine (anthropique), dont les effets peuvent mettre en jeu un grand nombre de personnes, occasionner des dommages importants et dépasser les capacités de réaction de la société.
On appelle cela une catastrophe et celle-ci se caractérise par :
- Sa gravité, si lourde à supporter par les populations, voire les états ;
- Sa fréquence, si faible qu’on pourrait être tenté de l’oublier et de ne pas se préparer à sa survenue.
Quelques définitions :
ALÉA :
L’aléa correspond à la probabilité de manifestation d’un phénomène potentiellement dangereux d’origine naturelle ou humaine (par exemple technologique).
ENJEU :
Les enjeux sont constitués par les personnes, les biens et équipements et l’environnement potentiellement menacés par un aléa.
VULNÉRABILITÉ :
Exprime et mesure le niveau de conséquences prévisibles de l’aléa sur les enjeux. La vulnérabilité est l’appréciation de la sensibilité des éléments présents dans une zone à un type d’effets donné.
RISQUE :
Le risque est la combinaison de la probabilité d’apparition d’un événement, l’aléa, et de la gravité de ses conséquences sur des enjeux, en fonction de la vulnérabilité de ces derniers.
Les risques naturels
LE RISQUE SISMIQUE
Qu’est-ce qu’un séisme ?
Un séisme est une vibration du sol occasionnée par une libération brutale d’énergie provoquée par un déplacement le long d’une faille.
Les séismes sont, avec le volcanisme, une manifestation de la tectonique des plaques (déplacement des plaques à la surface du globe à des vitesses de quelques centimètres par an). L’activité sismique se concentre le long de failles généralement situées à la limite entre deux plaques. Lorsque le mouvement entre deux plaques est bloqué, de l’énergie s’accumule le long de la faille. La libération brutale de cette énergie lors d’un déplacement instantané provoque le séisme.
Des séismes peuvent aussi se produire au niveau de failles situées à l’intérieur des plaques tectoniques. Généralement moins violents, ils correspondent à des réajustements des pressions dans la croûte terrestre. Ce sont plus particulièrement ces séismes que l’on observe en France métropolitaine.
Après la secousse principale, des répliques peuvent se produire ; elles correspondent à de petits réajustements des blocs au voisinage de la faille.
Comment se manifeste-t-il ?
En surface, un séisme peut dégrader ou détruire des bâtiments, produire des décalages de la surface du sol de part et d’autre des failles. Il peut aussi provoquer des chutes de blocs, une liquéfaction des sols meubles imbibés d’eau, des avalanches ou des tsunamis.
Un séisme est caractérisé par :
- Son foyer : c’est la région de la faille où se produit la rupture et d’où partent les ondes sismiques ;
- Son épicentre : point situé à la surface terrestre à la verticale du foyer et où l’intensité (sévérité de la secousse au sol) est généralement la plus importante ;
- Sa magnitude (notée M) : elle représente l’énergie libérée lors du séisme. La magnitude est unique pour un séisme et indépendante du lieu d’observation. Elle est généralement mesurée par l’échelle ouverte de Richter. Augmenter la magnitude d'un degré revient à multiplier l'énergie libérée par 30. Ainsi un séisme de magnitude 6 libère autant d’énergie que 30 séismes de magnitude 5. La magnitude la plus élevée mesurée était de 9,5 (Chili, 22 mai 1960) ;
- Son intensité : elle témoigne des effets et dommages du séisme en un lieu donné. On utilise aujourd’hui l’échelle EMS 98 qui comporte douze degrés, de I (secousse imperceptible) à XII (changement de paysage : pratiquement toutes les structures sont gravement endommagées ou détruites). Contrairement à la magnitude, l’intensité n’est pas uniquement fonction de la taille du séisme, mais aussi de la distance à l’épicentre et des conditions topographiques et géologiques locales. Ainsi, des terrains sédimentaires reposant sur des roches plus dures peuvent amplifier l'intensité de la secousse et sa durée. Sans effet de site, l’intensité est maximale à l’épicentre et décroît avec la distance ;
- La fréquence et la durée des vibrations : ces 2 paramètres ont une incidence fondamentale sur les effets en surface, notamment sur le comportement des bâtiments ;
- La faille : est une zone de rupture entre deux blocs rocheux qui est due à des contraintes de déplacement continu des blocs dans le contexte de la déformation tectonique. Plus la faille qui rompt est grande, plus la magnitude du séisme sera importante.
Le risque sismique dans la commune :
La commune de HIRTZBACH est située en zone 4 (sismicité moyenne) telle qu’elle est définie par le décret n° 2010-1254 du 22/10/2010. Cette zone se caractérise par une sismicité moyenne pour son exposition fréquente au phénomène tremblement de terre.
Les risques technologiques
LE RISQUE TRANSPORT DE MARCHANDISES DANGEREUSES
Qu’est-ce que le risque transport de marchandises dangereuses ?
Le risque de transport de marchandises dangereuses, ou risque TMD, est consécutif à un accident (ou un incident) se produisant lors du transport de ces matières par voie routière, ferroviaire ou fluviale.
Dans le Haut-Rhin, le transport de matières dangereuses s’effectue par voie routière, ferrée et navigable.
Comment se manifeste-t-il ?
Une matière dangereuse est une substance qui, par ses propriétés physiques ou chimiques, ou par la nature des réactions qu’elle est susceptible de mettre en œuvre, peut présenter un danger grave pour l’homme, les biens ou l’environnement.
Elle peut être inflammable, toxique, corrosive, radioactive, explosive ou comburante.
Aux conséquences habituelles des accidents de transports, peuvent venir s’ajouter les effets du produit transporté. Alors, l’accident de transport de marchandises dangereuses (TMD) combine un effet primaire, immédiatement ressenti (incendie, explosion, déversement) et des effets secondaires (dégagement de nuage toxiques, pollution des sols, des eaux, ...).
- Une explosion peut être provoquée par un choc avec production d'étincelles (notamment pour les citernes de gaz inflammables, ou pour les canalisations de transport exposées aux agressions d’engins de travaux publics), par l'échauffement d'une cuve de produit volatil ou comprimé, par le mélange de plusieurs produits ou par l'allumage inopiné d'artifices ou de munitions. L'explosion peut avoir des effets à la fois thermiques et mécaniques (effet de surpression dû à l'onde de choc). Ces effets sont ressentis à proximité du sinistre et jusque dans un rayon de plusieurs centaines de mètres.
- Un incendie peut être causé par l'échauffement anormal d'un organe du véhicule, un choc avec production d'étincelles, l'inflammation accidentelle d'une fuite (citerne ou canalisation de transport), une explosion au voisinage immédiat du véhicule, voire un acte de malveillance. Un incendie de produits inflammables solides, liquides ou gazeux engendre des effets thermiques (brûlures), qui peuvent être aggravés par des problèmes d'asphyxie et d'intoxication, liés à l'émission de fumées toxiques.
- Un dégagement de nuage toxique peut provenir d'une fuite de produit toxique (cuve, citerne, canalisation de transport) ou résulter d'une combustion (même d'un produit non toxique). En se propageant dans l'air, l'eau et/ou le sol, les matières dangereuses peuvent être toxiques par inhalation, par ingestion directe ou indirecte, par la consommation de produits contaminés, par contact. Selon la concentration des produits et la durée d'exposition, les symptômes varient d'une simple irritation de la peau ou d'une sensation de picotements de la gorge, à des atteintes graves (asphyxies, œdèmes pulmonaires). Ces effets peuvent être ressentis jusqu'à quelques kilomètres du lieu du sinistre.
Le risque transport de marchandises dangereuses dans la commune
A Hirtzbach, le risque Transports de Matières Dangereuses peut exclusivement survenir par voie routière, la Commune étant traversée par trois routes départementales :
- Dans une moindre mesure, la RD 258 qui longe l’Ill en parallèle à la RD 432, de Hirsingue et Carspach.
- La RD 17 qui relie la Vallée de la Largue à la Vallée de l’Ill ;
-
La RD 432 qui relie Mulhouse à la Suisse, en longeant la Vallée de l’Ill puis le Haut-Sundgau par Ferrette, pour rejoindre la Suisse à Lucelle ;
Le transport par route est régi par le règlement ADR (Accord Européen pour le transport de matières dangereuses par route), entré en vigueur le 1er juillet 2001. - Les véhicules transportant ces matières doivent comporter à l’arrière une plaque rectangulaire à fond orange indiquant le code danger et le code matière, ainsi qu’une plaque en forme de losange à fond rouge signalant le type de danger.
Mesures de prévention et de précaution
Les transports de matières dangereuses sont soumis à une réglementation très stricte : moyen de transport et emballage adaptés, fiche d’information sur le ou les produits transportés, étiquetage, identification des camions, identification des colis, déclaration d’expédition…
Il convient par ailleurs de connaître les risques liés aux transports de matières dangereuses : flux de matières transportées dans le Haut-Rhin, principaux itinéraires empruntés par les transporteurs, les points noirs routiers…
Il est également nécessaire de connaître les points sensibles : points de captage d’eau, zones d’habitation concentré, établissements scolaires,…
La réglementation des transports de marchandises dangereuses
Le transport de marchandises dangereuses est encadré par une réglementation spécifique : l'arrêté du 29 mai 2009 modifié, dit « arrêté TMD » et ses annexes :
- le transport par route est régi par l’ADR : accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par route ;
- le transport par voie ferrée est régi par le RID : Règlement concernant le transport international ferroviaire des marchandises dangereuses ;
- les transports fluviaux nationaux et internationaux du bassin du Rhin sont régis par l’ADN: accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par voies de navigation intérieures.
Ces trois réglementations harmonisées comportent des dispositions particulières déclinées en fonction du mode de transport concernant les matériels, la formation des intervenants, la signalisation et la documentation à bord et les règles de circulation.
L’étude de dangers ou de sécurité
La législation impose à l'exploitant une étude de dangers lorsque le stationnement, le chargement ou le déchargement de véhicules contenant des matières dangereuses, l'exploitation d'un ouvrage d'infrastructure de transport peuvent présenter de graves dangers. Trois sites de stationnement de poids lourds dont les capacités sont supérieures à 150 véhicules sont concernés.
Il s'agit de l'autoport de l'Ile Napoléon à Sausheim, l'aire de stationnement d'Ottmarsheim et l'aire de stationnement de Saint-Louis.
Le port fluvial de Mulhouse-Rhin, site d’Ottmarsheim est également soumis à cette obligation.
Ces infrastructures ont fait l’objet d’études de dangers qui ont été instruites. Ces instructions ont abouti, pour chaque installation, à des arrêtés préfectoraux prescrivant les conditions d’exploitation et d’organisation.
Prescription sur les matériels
Des prescriptions techniques sont imposées pour la construction des véhicules, des wagons et des bateaux, des citernes, des emballages (grands récipients pour vrac, fûts, etc…), avec des obligations de contrôles initiaux et d’épreuves périodiques dans certains cas (citerne, GRV,…).
La direction régionale de l’environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) a la charge de réceptionner les véhicules de transport routier soumis à agrément pour le transport de marchandises dangereuses.
La signalisation, documentation à bord et le balisage
Il doit y avoir à bord du train, du camion ou du bateau des documents décrivant la cargaison, ainsi que les risques générés par les matières transportées (consignes de sécurité). En outre, les transports sont signalés, à l’extérieur, soit par panneaux rectangulaires orange, soit par panneaux rectangulaires orange avec le code danger et le code matière, des plaques étiquettes losanges avec différents pictogrammes indiquant s’il s’agit de matières explosives, gazeuses, inflammables, toxiques, infectieuses, radioactives, corrosives, etc
Lorsque des panneaux orange rétro-réfléchissants, rectangulaires (40x30cm) placés à l’avant et à l’arrière ou sur les côtés de l’unité de transport sont renseignés, la partie haute indique le n° d’identification du danger. La partie basse indique le n° ONU de la marchandise (permettant d’identifier la matière transportée).
La partie supérieure de la plaque indique le code danger.
Le 1er chiffre indique le danger principal ; les 2ème et 3ème chiffres indiquent un ou des dangers secondaires.
Le redoublement d’un chiffre indique une intensification du danger.
Nous contacter
1B, rue du Château68118 Hirtzbach
Tél : 03 89 40 99 21
Horaires
Lundi : 10h à 12h – 16h à 18hMardi: 14h à 17h
Mercredi : 09h à 12h
Jeudi : 10h à 12h – 16h à 18h
Vendredi : 16h à 18h
